11 juin, 2006

L'amour est illimité...

l'amourL'amour est illimité, infini et sans borne. Les choses matérielles sont limitées, circonscrites, finies. Il est impossible d'exprimer l'amour infini d'une manière adéquate avec des moyens limités.

L'amour parfait a besoin d'un intermédiaire désintéressé, absolument libre de toute entrave.

L'amour de la famille est limité, les liens du sang ne sont pas les plus forts. Il arrive fréquemment que les membres d'une même famille soient en désaccord et même se haïssent.

L'amour de la patrie a ses limites: l'amour d'un pays, capable d'engendrer la haine des autres pays, n'est pas parfait. De plus, les compatriotes ne sont pas exempts de querelles intestines.

L'amour de la race est limité; bien que manifestant une certaine union, celle-ci est insuffisante; l'amour doit être libre de toute restriction. Aimer sa propre race peut signifier haïr toutes les autres, et même entre eux, les gens de même race se détestent souvent.

Les alliances politiques sont fortement entachées par la haine des partis; ce genre d'amour est très borné et incertain.

Le sentiment de solidarité dans le service pour un intérêt commun est également sujet à fluctuation: de fréquentes compétitions s'élèvent, conduisant à la jalousie et, à la longue, la haine prend la place de l'amour.

[ . . . ] Tous ces liens d'attachement sont imparfaits. Il est évident que ces liens matériels limités sont insuffisants pour exprimer l'amour universel d'une manière convenable.

Que tous soient unis par cette divine puissance d'amour ! Que tous s'efforcent de se développer à la lumière du Soleil de Vérité et, reportant cet amour éclairé sur tous les hommes, puissent leurs coeurs s'unir si étroitement qu'ils vivent à jamais dans la splendeur de cet amour sans limite.

Quand vous aimez un membre de votre famille ou un compatriote, que ce soit avec une étincelle de l'amour infini. Que ce soit en Dieu et pour Dieu.

Aimez toute personne en qui vous trouvez les attributs de Dieu, qu'elle soit de votre famille ou non. Versez la lumière d'un amour sans limites sur tous ceux que vous rencontrez, qu'ils soient de votre pays, de votre race, de votre parti politique, ou qu'ils soient de tout autre nation, race ou nuance d'opinion.

Abdu'l-Bahá, Causeries d'Abdu'l-Bahá à Paris

06 juin, 2006

Les baha'is de l'Égypte sortent de l'ombre

EGYPTE - Après les baha'is de l'Iran, c'est au tour des baha'is d'Égypte de se faire priver de leurs droits humains. Étant donné que la Foi baha'ie n'est pas reconnue comme religion en Égypte, les baha'is ont un choix déchirant à faire: se déclarer comme musulman, chrétien, ou juif, ou bien se faire priver des documents d'identité officiels. Les baha'is qui refusent sont privés de leur accès aux services essentiels tels que l'éducation publique, les hôpitaux et services de santé publiques, les pensions, et ainsi de suite. Pire, leurs naissances, décès et mariages ne peuvent être reconnues par l'état.

Après une victoire légale au sein d'un tribunal administratif à Alexandrie dans lequel un couple baha'i a gagné le droit d'avoir leur religion correctement inscrit sur leurs cartes d'identité, il semblait que les fortunes des baha'is allait s'améliorer. Mais suite à un appel de la part du gouvernement égyptien, la décision du tribunal a été suspendue par la Haute Cour administrative.

Le journal Hebdo Al-Ahram a publié une enquête sur l'affaire. Les faits présentés au sujet des baha'is sont saupoudrés d'erreurs, parfois graves: Bahá'u'lláh est représenté en tant qu'ayant participé dans un attentat mené contre le Shah d'Iran, alors que c'est absolument faux [2]. Pour peindre un portrait de l'opposition qui se manifeste contre les baha'is en egypte, par contre, c'est quand même un article révélateur. Un extrait:
Un débat houleux s’est engagé dans les médias imposant l’ouverture du dossier des bahaïs, des laissés-pour-compte depuis 1960. La polémique a commencé après le verdict prononcé par le tribunal administratif de première instance d’Alexandrie qui a répondu favorablement à une revendication de longue date. En effet, depuis des décennies, la communauté bahaïe égyptienne ne cesse de revendiquer son droit d’afficher sa religion ou de l’inscrire sur la carte d’identité. Mais le ministère de l’Intérieur a refusé et les a obligés à mentionner musulman ou chrétien ou laisser la case vide. Aujourd’hui, cette communauté, dont le nombre atteint 10 000 personnes en Egypte, revendique ses droits à la citoyenneté. Ce n’est pas la première fois qu’une telle polémique se déclenche en Egypte. En 1910, l’écrivain Mohamad Fadel a écrit deux articles sous le titre Gabriel descend en Egypte et dans lesquels il a abordé le bahaïsme comme nouvelle religion en Egypte. A l’époque, l’information avait aussi provoqué des remous. Cependant, les bahaïs ont continué à vivre leur religion et pratiquer ses rituels jusqu’en 1960, lorsque le président Gamal Abdel-Nasser donna l’ordre de fermer les centres et al-mahafel (lieu de rassemblement des adeptes) en Egypte. Ceci est arrivé suite à un procès intenté contre un groupe d’Egyptiens accusés de répandre le bahaïsme en Egypte. Le dossier est ouvert de nouveau dans les années 1980, après l’attentat du président Anouar Sadate, lorsque la Sûreté de l’Etat a poursuivi les mouvements religieux actifs de cette époque. "J’ai été arrêtée en 1985 et accusée de mépris des religions, parce que je suis une bahaïe. Mais plus tard, j’ai été acquittée. En fait, ce qui me dérange le plus, c’est que la société égyptienne nous rejette et nous accuse de former un réseau d’espionnage et même de prostitution, informations données par la presse à sensation. Avant de juger une religion, ne faut-il pas d’abord la connaître comme il le faut?", s’interroge Wafaa Halim, femme d’affaires bahaïe.

[ . . . ] "Je ne suis pas obligé de me justifier pour défendre ma religion. J’en suis convaincu et cela me suffit pleinement. Mais personne ne doit m’obliger à cacher ma confession comme si c’était une tare ou à mentir en mentionnant une autre religion", s’exprime Hussein Elias, qui poursuit que les enfants bahaïs étudient la religion musulmane ou chrétienne dans les écoles, car le bahaïsme ne figure pas parmi les religions enseignées. Une polémique qui a aussi atteint la rue égyptienne. Cette affaire a aiguisé la curiosité envers ce culte. "La position des cheikhs m’étonne, ils veulent empêcher les gens d’embrasser une autre religion alors que l’islam est clair en ce qui concerne la liberté des cultes. Dans la sourate des mécréants (Al-Kafiroun), le Coran a expliqué les bases de cette liberté avant même les autres déclarations internationales. A chacun sa religion", explique Abir, comptable. Saher, directeur d’une banque, partage cet avis et estime que nous sommes presque le seul pays au monde qui juge les gens d’après leur culte. "Nous nous trouvons dans un souk où tout le monde doit avoir la liberté d’exposer sa marchandise et chacun est libre de choisir celle qui lui convient. Une chose est sûre : le progrès dans n’importe quel pays se mesure par le respect de l’individu et la liberté des cultes".
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02 juin, 2006

Tolérance.ca: Comment vivre ensemble à l'Université Laval

QUÉBEC, Québec - Le site Tolérance.ca, vous connaissez? C'est un "webzine" - c'est-à-dire une revue basée sur le web - qui prône la diversité et la tolérance. Créé il y a quelques années par un prof de littérature au cégep Lionel-Groulx (lisez l'histoire), il est, d'après le site, "indépendant et neutre par rapport à toute orientation politique ou religieuse" et "vise à faire connaître les grands principes démocratiques sur lesquels repose la tolérance". Pour les bahá'ís, qui tâchent toujours de "s'associer à tous les peuples et à toutes les familles de la terre dans la joie et l'allégresse"[1] et de laisser leurs coeurs être "embrasés par une affectueuse bonté envers tous ceux qui peuvent croiser leur chemin"[2], c'est ça qu'on aime.

En tout cas, on trouve aujourd'hui sur Tolérance.ca un article à propos de la multiplication des clubs religieux à l'Université Laval (à Québec, pas à Laval), et la "cohabitation" des maintes religions qui y résulte. Et plusieurs étudiants bahá'ís sont cités! En voici un extrait:
Étudiante au doctorat en biochimie à l'Université Laval, près de Québec, et mère de deux enfants, Charlotte Habegger-Polomata a connu la foi bahaie très tôt. "Je suis née en Indiana dans une famille bahaie. Quand j'avais sept ans, mes parents se sont installés en Martinique pour vivre leur croyance. Ce sont en quelque sorte des pionniers", explique celle qui officie à titre de coordonnatrice de Association d’études baha'ies de l'Université Laval (AEBUL).
Créée en 1976, cette association est tombée en désuétude en 1991 avant d’être remise sur pied à l’automne 2003, par Charlotte Habegger-Polomat.

"Nous travaillons en faveur de l’unité des races et des religions"

"Le but n'est pas de convertir, mais de discuter avec les gens. Nous travaillons en faveur de l'unité des races et des religions et c'est une bonne chose de constater que le nombre de fidèles augmente", explique-t-elle.

[...] Outre la coordinatrice, deux autres Bahais sont présents : Payman Fozi, étudiant en pharmacie, et Alexandra Leduc, étudiante en biochimie. Tout comme Charlotte, les deux jeunes de 22 ans ont découvert la foi bahaie très jeunes.

La mère d'Alexandra, plutôt athée, déménage de Montréal à Gaspé en 1987. C'est là qu'une de ses connaissances lui fait connaître des principes qui la séduisent.

"Ce que ma mère a aimé, c’est de pouvoir vivre sa religion sans devoir rendre compte à personne", précise Alexandra. Même si elle ne crie pas ses croyances sur tous les toits, la bachelière trouve ses concitoyens ouverts et curieux. "En discutant avec une amie, j'ai même découvert qu'un professeur leur a parlé de cette religion à l'école secondaire", précise-t-elle.

Payman Fozi est d'origine iranienne. Il est fier que la foi bahaie soit fortement enracinée dans sa famille.

"Dans la famille de mon père, nous sommes bahais depuis cinq générations. Côté maternel, cela remonte à quatre générations. Mes aïeux ont connu la répression à l'époque du Bab. Plus récemment, j'ai un oncle qui a fait des années de prison au milieu des années 1980, juste après le déclenchement de la révolution iranienne", dit-il.

Quand on leur demande de décrire les relations qu'ils ont avec les autres groupes religieux de l'Université Laval, les trois fidèles tombent d’accord. "Nous essayons de développer les liens. On les invite à nos activités. Mais comme nous sommes tous étudiants, le manque de temps nous empêche de tisser des collaborations plus solides".
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01 juin, 2006

Conférence de presse à l'UQAR au sujet des bahá'ís de l'Iran

RIMOUSKI, Québec - Dans un récent numéro du bulletin de nouvelles de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), on trouve un article soulignant les efforts de la communauté bahá'íe de Rimouski à faire connaître les persécutions que vivent présentement les bahá'ís de l'Iran.
En Iran: Les Bahá'ís n'ont plus le droit d'aller à l'université

Des membres de la communauté bahá'íe de Rimouski ont donné une conférence de presse à l'UQAR, le 11 avril dernier, pour dénoncer l'intransigeance de plus en plus sévère du gouvernement iranien face aux fidèles de la religion bahá’íe dans ce pays.

"En Iran, les Bahá'ís n'ont même plus le droit d'aller à l'université", explique Mme Mahnaz Fozi, qui travaille pour Accueil et intégration BSL [Bas-Saint-Laurent]. "Pourtant, les Bahá'ís ont joué un rôle important dans le développement de l'éducation supérieure dans ce pays. Ils sont diffamés dans les journaux, persécutés physiquement, et on ne respecte pas leurs droits élémentaires."

"Nous lançons un appel à tous pour faire pression sur M. Ahmadinejat, le président de la république islamique d'Iran, ajoute Mme Francine Alary. Nous craignons un génocide culturel dans ce pays."

La foi bahá'íe est vouée à l'éducation, aux droits humains et à la paix dans le monde. Sans avoir recours aux armes ni à la violence, elle lutte contre la pauvreté et les préjugés. On compte 300 000 fidèles en Iran, pays où cette religion a été fondée. Elle est la deuxième religion du pays, après la foi musulmane. Au Canada, 30 000 personnes sont des adeptes de cette religion.
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